Et puis vivre !

Le carême vient de commencer et j’ai déjà envie de parler de résurrection !Et peut-être de la difficulté d’y croire…
Comment croire à la résurrection quand l’histoire s’emballe et que des peurs d’autrefois remontent à la surface : peur de la guerre, de la violence, du mensonge, de tout perdre… ?
Que cela ne nous culpabilise pas trop, les femmes, dont Marie-Madeleine, qui se dirigent vers le tombeau le dimanche de Pâques ne s’attendent qu’à la mort. Et quand elles trouvent le tombeau vide, les anges ou « le jardinier » – suivant les versions des évangélistes – elles ont bien du mal à y croire… Alors nous ?

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Tiens, cette image du jardinier justement…
Les plus érudits verront sans aucun doute un parallélisme entre Gn2 où Dieu et Adam se présentent sous la figure d’un jardinier et Jn 20 où Jésus restauré est le nouvel Adam, jardinier d’un nouvel Eden délivré du péché.
Qu’il nous soit permis d’uniquement contempler le jardinier dans son travail au quotidien : en voilà un qui prend bien soin du vivant : il prépare la terre, sème, plante, bouture, nettoie, nourrit, veille, patiente et quand le temps est venu, recueille, se réjouit et partage. Et puis il recommence ! Inlassablement car rien n’est jamais gagné d’avance.

Quand tout semble aller à vau-l’eau, que les événements qui s’enchaînent suscitent angoisse et repli sur soi, pouvons-nous faire « le pari du jardinier » ? Croire aux bourgeons plutôt qu’aux feuilles mortes ? Espérer de nouvelles pousses au milieu d’une plate-bande nue ? Et retrousser nos manches pour que cela advienne, aider la nature à faire son travail en quelque sorte… avec une indécrottable espérance chevillée au coeur et au corps, et la force des naïfs.

Voir la mort inéluctable… et puis vivre.
Affronter les difficultés… et puis vivre.
Pleurer sur ce qui n’est plus… et puis vivre.
Voir au-delà de l’invisible… et puis vivre quand même, même si… et surtout parce que la vie est plus forte que la mort… ce n’est pas ma naïveté qui l’invente, c’est notre foi qui l’affirme !

Anne

Renaissance, émerveillement, …

Durant le carême, il nous est demandé de nous convertir… mais nous convertir à quoi ? A manger moins ? A partager plus ? A prier plus souvent ? A diminuer notre temps de connexion à nos écrans ? A resserrer les liens familiaux ?

Et si nous nous convertissions à l’émerveillement en passant par nos sens ? Peut-être serait-ce une renaissance pour quelques-uns d’entre nous ?

Nous émerveiller à la vue de ce que la nature nous offre : l’éclosion des bourgeons, des bulbes !
Entendre à nouveau le gazouillement des oiseaux !
Nous émerveiller de l’odeur de la terre après l’avoir travaillée, de l’ail des ours dans les sous-bois.
Se balader en sentant sur son visage la chaleur des premiers rayons de soleil…(Oui, je sais, ils ne sont guère présents actuellement mais ils arriveront immanquablement….)

Et pourquoi pas… apprendre aux enfants à observer ce qui est beau plutôt que ce qui est laid, tristounet ! C’est envisager le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide…

Remercier pour tout ce que l’on voit, ce que l’on ressent, ce que l’on a… mais aussi pour la vie qui est en nous !

S’émerveiller, remercier, c’est prier !

Prêt.e à vous convertir ?

Concrètement, voici un but de promenade pour les vacances : le Domaine Provincial de Chevetogne (Ciney).   Pas moins de 14 plaines de jeux ! « Chaque plaine a été créée dans le but de stimuler l’imaginaire des enfants et leur permettre d’être actifs tout en leur assurant une sécurité maximale. »