Novembre, décembre, les deux derniers mois de l’année. Déjà ! Oui, mais ce n’est pas le sujet…
Chaque année quand revient le jour des morts (2 novembre), j’aime aller flâner dans les cimetières où dorment mes aïeux. Pas tellement pour le tapis de couleurs mais plutôt pour mesurer le temps qui passe, égrener des souvenirs, me dire qu’un jour, ce sera mon tour…
Mourir, on passe tous par là et ce n’est pas forcément triste : la séparation est triste, la souffrance qui accompagne parfois la mort est incompréhensible, les cicatrices peuvent être longues à guérir. Souvent cela nous répugne ou nous effraie mais, mourir, qu’en savons-nous finalement ? Et qu’est-ce qu’une bonne mort ? Pour nous, chrétiens, c’est sans doute celle qui a la chance de se vivre dans l’espérance que cela ne se termine pas là, comme ça… qu’il y a une autre vie et un amour plus grand qui nous y attend. Il y a là un vrai enjeu d’accompagnement pour que personne ne soit abandonné à la mort sans avoir été aidé à mettre des mots sur son grand voyage.
Et voilà que novembre se termine et que l’Eglise nous invite à entrer dans l’attente… d’une naissance ! Quel contraste ! Quand les jours raccourcissent – au point qu’on en arrive parfois à entrer dans son lieu de travail le matin puis à regagner ses pénates en fin de journée sans avoir vu la lumière du jour pour de vrai – nous voilà invités à guetter la Lumière ! Celle d’une naissance qui change tout ! Notre monde a toujours une fin mais en attendant, chaque minute est à vivre, faite de rencontre, de découverte, d’émotion, de joie ou même de tristesse. Tout est à vivre sinon, à quoi bon ? Marie est un bon exemple de cet appétit de tout vivre dans le « oui » qu’elle offre sans trop savoir ce qui l’attend mais sûre qu’elle ne sera seule !
L’Avent passe très vite, soyons-y attentifs.ves pour vivre ce temps où quelqu’un nous parle de paix, de lumière, de vie !
Et que Noël sonne l’éclat de cette vie qui vient nous surprendre ! Pensez donc ! Notre Dieu souhaite vivre parmi nous tous les aléas de notre vie et nous montrer comment la danser par tous les temps, dans toutes les circonstances. Et ne jamais danser seuls.les… entrer dans la danse même si on n’a pas vraiment le rythme dans le sang… compter sur ceux pour qui c’est facile quand pour nous c’est bancal… et ne jamais désespérer d’y arriver puisque tout est gagné depuis ce jour où une étoile a brillé dans le ciel !
Anne