Les grands-parents ont un rôle de transmetteurs, dit-on. Mais qu’est-ce que cela veut dire ?

Quelques propositions : un film et des livres à voir avec ses petits enfants adolescents :

« Le potager de mon grand-père », documentaire de Marco Esposito. Véritable hymne à la vie, ce film met en scène un grand-père et son petit-fils. Martin, jeune citadin a décidé de venir se ressourcer chez son grand-père pour quelques jours. Il découvre alors le magnifique potager que son aïeul cultive en mémoire de sa femme. Inspiré et ravi d’en savoir plus sur le travail de la terre en compagnie de son grand-père, il comprend beaucoup de choses sur la vie. Un film qui donne le sourire à tous notamment à tous les grands-parents. 
Bande annonce Le film existe en DVD, on peut le trouver également sur des plate-formes de streaming. 

« Bon Papa », c’est le papa de Papy et le papy de Maman. Il est très vieux. Je crois qu’il a connu les dinosaures. Quand on est ensemble, on rigole beaucoup. Par exemple, quand il vient me chercher à l’école, il arrive en avance en disant à la maîtresse qu’il a rendez-vous chez le docteur. En vrai, c’est pour m’avoir plus longtemps avec lui.
Ed. Pastel



« La vérité sur les Grands-Parents »
On dit que les grands-parents ne sont pas marrants, les grands-parents sont lents, les grands-parents sont maladroits… Découvrez ici la vérité vraie sur les grands-parents, à travers les yeux d’un petit-fils admiratif.
Hardcover – Illustrated, 27 Feb. 2019 by Elina Ellis (Auteur), Camille Guénot (Traducteur)




« L’arbre sans fin »
Hipollène est presque grande et son père a décidé de lui apprendre tous les secrets de la chasse aux glousses. Ils habitent dans l’Arbre sans fin. Au bout d’une branche il y a toujours une autre branche. Grand-Mère sait tout de l’arbre. Grand-Mère meurt, l’arbre pleure. Hipollène se cache dans sa maison secrète. Elle est si triste qu’elle se transforme en larme, et c’est le début de son immense voyage. Ed. Ecole des Loisirs



Prière pour les grands-parents

Ô Seigneur Dieu Tout-Puissant,

Toi qui es la source de tout amour, de toute sagesse et de toute miséricorde,

Je viens devant toi aujourd’hui pour te confier mes grands-parents. Ils sont des piliers de ma vie, des modèles de patience et de dévouement, et je te rends grâce pour leur présence et pour tout ce qu’ils m’ont apporté.
Protège-les. Garde-les dans ta paix, entoure-les de ta présence bienveillante. Accorde-leur la force dans leur vieillesse et le réconfort dans les moments de solitude.

Seigneur, je te demande de leur accorder une santé robuste. Que leur corps soit fort, et que leur esprit reste vif et lucide. Aide-les à surmonter les douleurs physiques, les épreuves du vieillissement. Rends-les capables de profiter pleinement de chaque jour, et remplis leur vie de joie et de paix.

Seigneur, comble leur cœur de joie et de satisfaction. Qu’ils puissent voir les fruits de leur travail et de leur amour à travers leurs enfants et petits-enfants. Aide-les à comprendre combien ils sont aimés et appréciés, et que leur vie a un impact profond sur les générations à venir. Qu’ils sachent qu’ils ont semé des graines d’amour, de foi, et de valeurs qui continueront à grandir bien après eux.

Accorde-leur, Seigneur, la sagesse pour continuer à nous guider, nous, leurs enfants et petits-enfants. Que leurs paroles soient toujours empreintes de gentillesse, de patience, et de bienveillance. Que leur sagesse, acquise au fil des années, nous inspire à marcher sur tes chemins.

Je te confie également leurs relations avec leurs proches. Que l’amour entre eux et leur famille soit renforcé, et que les liens entre générations soient toujours marqués par l’écoute, le respect et la gratitude. Aide-moi, Seigneur, à les honorer comme ils le méritent, à les entourer d’attention et d’affection, et à leur montrer combien leur présence est précieuse pour moi.

Bénis-les dans leur foi. Qu’ils puissent sentir chaque jour ta présence dans leur vie, et qu’ils continuent à grandir spirituellement. Que leur foi en toi soit un exemple pour nous tous, et que leur confiance entes promesses soit une lumière qui éclaire notre propre chemin. Je Te demande aussi de leur accorder des moments de bonheur, de joie, et de sérénité. Que leur vie soit remplie de moments simples mais précieux, de sourires, de rires partagés, de moments de complicité avec leurs petits-enfants, et de temps de repos bien mérités. Que leur vieillesse soit douce et pleine de bénédictions.

Je te confie leurs inquiétudes et leurs craintes. Qu’ils sachent que tu veilles sur eux à chaque instant, que tu les accompagnes dans toutes les étapes de leur vie, et qu’ils peuvent toujours se reposer en ta présence aimante. Rassure-les dans leurs moments de doute, et rappelle-leur qu’ils ne sont jamais seuls.

Enfin, Seigneur, je te demande de nous aider, nous, leurs descendants, à toujours les honorer et les soutenir comme ils le méritent. Aide-moi à être un soutien pour eux, à les écouter avec patience, à leur montrer chaque jour à quel point je les aime et à quel point leur présence est une bénédiction pour moi. Donne-moi la sagesse et la tendresse nécessaires pour leur rendre tout l’amour et les soins qu’ils m’ont prodigués tout au long de ma vie. Amen.

Quelles activités vivre entre grands-parents et petits-enfants ?

HappyGrandsParents.be

Papy, Mamy, Papylou, Mamylou, Papou, Mamou… quel que soit le nom qu’on leur donne, ils sont sur le « front » des petits-enfants parfois pour de loooongs moments ! C’est sûr, ils ne manquent pas d’idées pour rendre les après-midi ou les journées attrayantes mais pour celles et ceux qui seraient en panne d’imagination, en voici quelques-unes.

  • la balade dans la nature : un classique (qui ne plait peut-être pas à tous les âges).
  • Mijoter une recette de cuisine familiale qu’on dégustera ensuite ensemble.
  • Feuilleter les albums photo « de quand papa et maman étaient petits ». Un vrai régal !
  • Lire ou raconter des histoires, il y a tellement de bons livres à la bibliothèque ou dans les librairies spécialisées « enfance ».
  • Raconter la Bible, ses grands récits aventureux qui font naître plein de questions… essayer d’y répondre ensemble… Quelques conseils
  • Les aires de jeux, les parcs, le musée ou une ferme pédagogique.
  • Bricoler ensemble, faire une cabane dans le jardin ou une chasse au trésor…
  • Les jeux de société ! Apprendre à jouer tous ensemble, à respecter les règles, à ne pas tricher, à s’entraider…
  • Jardiner, pourquoi pas ? Remuer la terre, semer, arroser, regarder pousser les légumes, les cueillir et les préparer pour le repas…
  • Et si on est très loin les uns des autres ? Grâce aux techniques modernes, on peut quand même jouer ensemble avec des jeux classiques ou des jeux vidéo. On peut lire ensemble et bavarder et chanter…

Bref les idées ne manquent pas ! Grands-parents et petits-enfants ont toujours tout à gagner à passer de chouettes moments ensemble. Et quand on est en panne, il y a de très bons sites internet pour nous faire des suggestions comme les activités Les MiniMondes; le site belge HappyGrandsParents.be; le Ligueur propose 22 idées .

Journée mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées

Chaque année, la Journée mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées se célèbre le 4e dimanche de juillet, un peu avant la fête de Saint-Joachim et de Sainte-Anne, les grands-parents de Jésus. Cette année, cela se passera donc le dimanche 27 juillet.

Le thème de cette année : « Bienheureux celui qui n’a pas perdu son espérance » (Sir 14,2).
En cette année jubilaire, la Journée, instituée par le pape François en 2021, se veut l’occasion de réfléchir à la manière dont la présence des grands-parents et des personnes âgées peut devenir un signe de l’espérance dans chaque famille et communauté ecclésiale. Le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie renouvelle l’invitation du Pape François à célébrer tous ensemble la Journée dans chaque diocèse et consacrer les célébrations du dimanche 27 juillet aux personnes âgées, favoriser les visites et les rencontres entre générations.
La Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées est une occasion de passer du temps avec ses aînés, de les écouter, de partager avec eux et de les remercier pour tout ce qu’ils ont apporté. C’est aussi l’occasion de réfléchir au rôle essentiel des personnes âgées dans la transmission de la foi, des valeurs et de l’expérience. Des ressources pour vivre cette journée.  

Édito

« Vacances, j’oublie tout ! Plus rien à faire de tout… »

ET oui, on voudrait bien mais comment oublier que le monde dans lequel on vit ne nous laisse aucun répit ? Même en faisant très attention à n’allumer ni radio, ni TV, les infos arrivent toujours à s’infiltrer dans nos journées. Via le Net, nos téléphones, les conversations fortuites sur le temps qu’il fait et Donald Trump qui a encore… Impossible d’y échapper.

Est-ce que « débrancher » est une option ? Est-ce qu’éviter les JT, les journaux, les flashes info n’est pas de l’indifférence déguisée ?
Est-ce que trop d’infos peut nuire à la santé ?
Est-ce que freiner un peu ses engagements bénévoles ou professionnels est une trahison quand on a besoin de décélérer pour pouvoir durer ?
Est-ce qu’un instant, juste un instant, on pourrait s’évader… et rêver d’un monde où les seules explosions seraient celles des feux d’artifice des fêtes de village quand vient l’été ?

Oui mais, et tous ceux qui subissent de plein fouet l’embrasement du Moyen Orient, quelle que soit la nationalité qui s’affiche sur leur carte d’identité ? Tous ceux qui perdent leur emploi, leurs allocations de chômage ou sont inquiets pour leur pension alors qu’un milliardaire privatise une partie de Venise pour son mariage ? Tous ceux à qui n’est reconnu aucun droit sauf celui de se taire ? Tous ceux dont les rêves se fracassent dès l’enfance, continuent de se déchirer à l’âge adulte et finissent par s’écraser tout à fait dans la solitude de la vieillesse ?

Tous ceux qui ne dorment plus, ne mangent plus, ne rient plus et finissent même par ne plus parler parce que trop de douleur, d’horreur et de malheur…?

« Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et lon navait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. » Marc 6, 31-32

Alors… peut-être pas « vacances, j’oublie tout », mais à coup sûr quitter les routes du quotidien trop rempli de tout et s’égarer un peu sur des sentiers buissonniers, pour se restaurer l’âme avec celui qui nous y invite avant de nous envoyer vers « les brebis sans berger ». (Mc 6, 34)

Anne

Édito – Le mariage !

Le mariage, ce n’est pas une étape, mais une partie de notre vie ; bien plus qu’un choix, un chemin que nous décidons de parcourir à deux.

Le mariage, c’est l’amour, la passion, le temps que l’on aime passer à deux. Ce sont des petites attentions, des petits plaisirs innocents, des moments simples qui deviennent importants parce qu’ils sont partagés avec l’être aimé.

Mais le mariage, ce n’est hélas pas que ça. Qui dit chemin dit embuches, détours, escarpements…

Rebrousse-t-on chemin au moindre obstacle une fois que l’on a décidé de sa destination ? Abandonne-t-on à la moindre difficulté une fois que l’on a choisi son but ? Non, bien sûr.

Qui, dans sa relation amoureuse, n’a pas traversé une période de doute ? Que ce soit au début de la relation lorsqu’on s’interroge sur la compatibilité que l’on a avec l’autre, au moment où l’on discute de nos aspirations personnelles et de nos projets communs ou encore après une grosse dispute, tout le monde ou presque s’est un jour demandé si un avenir commun et pérenne était possible.

Ces doutes, ces obstacles sont tellement assimilés aux relations amoureuses qu’ils sont devenus un thème récurrent de la littérature romanesque : les conflits familiaux  qui opposent Roméo et Juliette ; la différence de statut social qui sépare Jasmine et le voleur Aladin, … Les exemples sont nombreux. Mais là où toutes ces histoires se rejoignent c’est dans le fait que, au bout du chemin, les deux amoureux ont réussi à faire fi de toutes les épreuves et à se retrouver pour s’unir pour la vie.

Les choses sont rarement aussi tranchées dans la vraie vie. Il est en effet assez rare que les difficultés que rencontrent la plupart des couples soient aussi extraordinaire que ce que l’on peut voir dans les contes et les histoires d’amour, mais le fond n’en est pas moins là. Une relation amoureuse sincère, un mariage ne peut marcher que si l’on accepte pleinement son partenaire, ses qualités comme ses défauts, et que l’on s’engage pleinement à ses côtés.

Un mariage, ce n’est pas un sprint, mais un marathon. Il requiert une implication totale et constante des deux partenaires, les obstacles et les disputes ne sont souvent rien d’autre que des signaux qui nous indiquent la bonne voie à suivre.

Pour certaines personnes, le mariage, en plus d’être une institution, un acte formel qui lie administrativement  deux personnes, est aussi et surtout une promesse que l’on fait à Dieu, la promesse de cheminer ensemble dans la foi et dans la lumière de son enseignement. A ce titre, un mariage est une alliance que deux êtres lient l’un avec l’autre, et avec Dieu, la promesse de rester fidèle, de se soutenir, de s’aider, de s’aimer, et d’être attentifs à leur bien-être mutuel… l’engagement solennel d’être l’un pour l’autre chemin de sainteté ; tout cela à l’image de l’alliance que Dieu passa avec Abraham et à travers lui, tout le peuple des croyants.

Muriel

Et puis vivre !

Le carême vient de commencer et j’ai déjà envie de parler de résurrection !Et peut-être de la difficulté d’y croire…
Comment croire à la résurrection quand l’histoire s’emballe et que des peurs d’autrefois remontent à la surface : peur de la guerre, de la violence, du mensonge, de tout perdre… ?
Que cela ne nous culpabilise pas trop, les femmes, dont Marie-Madeleine, qui se dirigent vers le tombeau le dimanche de Pâques ne s’attendent qu’à la mort. Et quand elles trouvent le tombeau vide, les anges ou « le jardinier » – suivant les versions des évangélistes – elles ont bien du mal à y croire… Alors nous ?

Pixabay

Tiens, cette image du jardinier justement…
Les plus érudits verront sans aucun doute un parallélisme entre Gn2 où Dieu et Adam se présentent sous la figure d’un jardinier et Jn 20 où Jésus restauré est le nouvel Adam, jardinier d’un nouvel Eden délivré du péché.
Qu’il nous soit permis d’uniquement contempler le jardinier dans son travail au quotidien : en voilà un qui prend bien soin du vivant : il prépare la terre, sème, plante, bouture, nettoie, nourrit, veille, patiente et quand le temps est venu, recueille, se réjouit et partage. Et puis il recommence ! Inlassablement car rien n’est jamais gagné d’avance.

Quand tout semble aller à vau-l’eau, que les événements qui s’enchaînent suscitent angoisse et repli sur soi, pouvons-nous faire « le pari du jardinier » ? Croire aux bourgeons plutôt qu’aux feuilles mortes ? Espérer de nouvelles pousses au milieu d’une plate-bande nue ? Et retrousser nos manches pour que cela advienne, aider la nature à faire son travail en quelque sorte… avec une indécrottable espérance chevillée au coeur et au corps, et la force des naïfs.

Voir la mort inéluctable… et puis vivre.
Affronter les difficultés… et puis vivre.
Pleurer sur ce qui n’est plus… et puis vivre.
Voir au-delà de l’invisible… et puis vivre quand même, même si… et surtout parce que la vie est plus forte que la mort… ce n’est pas ma naïveté qui l’invente, c’est notre foi qui l’affirme !

Anne

Prière d’espérance – Sœur Emmanuelle

Seigneur, accorde-moi cette Grâce :
que rien ne puisse troubler ma paix en profondeur,
mais que j’arrive à parler santé, joie, prospérité
à chaque personne que je vais rencontrer,
pour l’aider à découvrir les richesses qui sont en elle.

Aide-moi surtout, Seigneur,
à savoir regarder la face ensoleillée
de chacun de ceux avec qui je vis.
Il m’est parfois si difficile, Seigneur,
de dépasser les défauts qui m’irritent en eux,
plutôt que de m’arrêter à leurs qualités vivantes,
dont je jouis sans y prendre garde.

Aide-moi aussi, Seigneur,
à regarder ta Face ensoleillée,
même en face des pires événements :
il n’en est pas un qui ne puisse être source
d’un bien qui m’est encore caché,
surtout si je m’appuie sur Marie.

Accorde-moi, Seigneur,
la Grâce de ne travailler que pour le bien,
le beau et le vrai, de chercher sans me lasser,
dans chaque homme, l’étincelle
que Tu y as déposée en le créant à ton image.
Accorde-moi encore d’avoir autant d’enthousiasme
pour le succès des autres que pour le mien,
et de faire un tel effort pour me réformer moi-même
que je n’aie pas le temps de critiquer les autres.

Je voudrais aussi, Seigneur,
que tu me donnes la Sagesse
de ne me rappeler les erreurs du passé
que pour me hâter vers un avenir meilleur.

Donne-moi, à toute heure de ce jour,
d’offrir un visage joyeux et un sourire d’ami
à chaque homme, ton fils et mon frère.

Donne-moi un cœur
trop large pour ruminer mes peines,
trop noble pour garder rancune,
trop fort pour trembler,
trop ouvert pour le refermer sur qui que ce soit.

Seigneur, mon Dieu, je Te demande ces Grâces pour tous les hommes
qui luttent aujourd’hui comme moi,
afin que diminue la haine et que croisse l’Amour,
car depuis ta Résurrection,
la haine et la mort ont été vaincues par l’Amour et la Vie.

Ouvre mes yeux à l’invisible
pour que rien n’arrive à ébranler l’optimisme
de ceux qui croient en Toi et qui espèrent en l’Homme. Amen

Sœur Emmanuelle

Edito (janvier 2025)

Quelle mouche a piqué le pape François quand il a décrété que le thème de l’année jubilaire de 2025 aurait pour thème l’espérance ?

Sérieusement, vous trouvez qu’il y a de quoi espérer ?

La Terre va mal, très mal et ce n’est pas parce qu’en Belgique, on n’en ressent pas les symptômes les plus graves qu’on peut le nier…

Il y a des conflits partout et pour certains, ce n’est pas parce qu’on n’en parle pas qu’ils n’existent pas…

A Bruxelles, 4 enfants sur 10 grandissent dans la pauvreté, 1 sur 4 en Wallonie et 1 sur 10 en Flandre.

Les manifestations de violence verbale ou corporelle ne cessent d’être signalées notamment dans les lieux où l’on rend des services aux personnes : les hôpitaux, les administrations, lors d’interventions des pompiers, de la police…

Le succès des idées et des partis politiques d’extrême droite ne fait qu’augmenter ces dernières années.

Bon sang, j’arrête là, c’est à désespérer…

Oui j’en resterais là si je n’avais pas, chevillée au coeur, cette petite flamme de l’espérance si chère à Charles Péguy, « cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout »[1].

C’est elle qui permet de croire que rien jamais n’est vraiment perdu. Le mal ne triomphe jamais et si parfois il parait gagner, c’est un leurre car ne vainc jamais celui qui abime son frère, ne triomphe jamais celui qui en détruisant les autres annihile en lui-même l’étincelle divine qui en fait un humain.

Et vous savez quoi ? Cette petite flamme fragile est si forte qu’elle est même capable de me laisser croire qu’il y a une rédemption possible pour les dictateurs de tous poils, les idéologues qui enferment la liberté dans des cages dorées, les petits caÏds qui assouvissent leur faim de puissance dans des actes pathétiques, les Hérode de notre temps…

Je rêve ? Je suis naïve ?

Alors il y en a un autre qui est bien plus fort que moi dans ce domaine. On a fêté sa naissance il y quelques jours. Si cet enfant qui nait parmi les pauvres, les bêtes de somme, dans une famille « pas comme les autres » et qui devient la clé d’un monde nouveau en assumant jusqu’au bout sa confiance en l’Amour et la Vie, si cet enfant n’est pas venu nous montrer que c’est l’Espérance qui nous sauve, alors qu’on me jette la première pierre…

Merci frère François de nous rappeler cela !

Anne


[1]Charles Péguy, Le Porche du mystère de la deuxième vertu, 1912

Édito

Novembre, décembre, les deux derniers mois de l’année. Déjà !  Oui, mais ce n’est pas le sujet…

Photo de Dominique Servais

Chaque année quand revient le jour des morts (2 novembre), j’aime aller flâner dans les cimetières où dorment mes aïeux. Pas tellement pour le tapis de couleurs mais plutôt pour mesurer le temps qui passe, égrener des souvenirs, me dire qu’un jour, ce sera mon tour…

Mourir, on passe tous par là et ce n’est pas forcément triste : la séparation est triste, la souffrance qui accompagne parfois la mort est incompréhensible, les cicatrices peuvent être longues à guérir. Souvent cela nous répugne ou nous effraie mais, mourir, qu’en savons-nous finalement ? Et qu’est-ce qu’une bonne mort ? Pour nous, chrétiens, c’est sans doute celle qui a la chance de se vivre dans l’espérance que cela ne se termine pas là, comme ça… qu’il y a une autre vie et un amour plus grand qui nous y attend. Il y a là un vrai enjeu d’accompagnement pour que personne ne soit abandonné à la mort sans avoir été aidé à mettre des mots sur son grand voyage.

Et voilà que novembre se termine et que l’Eglise nous invite à entrer dans l’attente… d’une naissance ! Quel contraste ! Quand les jours raccourcissent – au point qu’on en arrive parfois à entrer dans son lieu de travail le matin puis à regagner ses pénates en fin de journée sans avoir vu la lumière du jour pour de vrai – nous voilà invités à guetter la Lumière ! Celle d’une naissance qui change tout ! Notre monde a toujours une fin mais en attendant, chaque minute est à vivre, faite de rencontre, de découverte, d’émotion, de joie ou même de tristesse. Tout est à vivre sinon, à quoi bon ? Marie est un bon exemple de cet appétit de tout vivre dans le « oui » qu’elle offre sans trop savoir ce qui l’attend mais sûre qu’elle ne sera seule !

L’Avent passe très vite, soyons-y attentifs.ves pour vivre ce temps où quelqu’un nous parle de paix, de lumière, de vie !

Et que Noël sonne l’éclat de cette vie qui vient nous surprendre ! Pensez donc ! Notre Dieu souhaite vivre parmi nous tous les aléas de notre vie et nous montrer comment la danser par tous les temps, dans toutes les circonstances. Et ne jamais danser seuls.les… entrer dans la danse même si on n’a pas vraiment le rythme dans le sang… compter sur ceux pour qui c’est facile quand pour nous c’est bancal… et ne jamais désespérer d’y arriver puisque tout est gagné depuis ce jour où une étoile a brillé dans le ciel !

Anne