« La vieillesse est un naufrage », disait De Gaulle. Et comment ne pas s’effrayer, ou à tout le moins s’inquiéter, quand le corps se permet de se rappeler à nous par des craquements, des raideurs, quelques absences, trop de ceci, pas assez de cela… ?
Mais à partir de quand devient-on vieux ? Est-ce que ça vous tombe dessus un beau matin quand le premier pas hors du lit vous coûte une petite grimace de douleur ? Est-ce quand on se rend compte qu’on porte un regard désabusé sur les choses et les gens ? Est-ce quand, face à l’actualité, on se dit « à quoi bon réagir ? » Est-ce quand on vous suggère que vous seriez bien mieux dans une maison de retraite ? Sonner la retraite, abandonner la bataille, baisser les bras, devenir prisonnier peut-être… Est-ce quand on n’a plus envie de rien, que tout glisse, tout passe, tout lasse ?
Et bien si c’est ça, alors, je connais des jeunes qui sont vieux ! Et tout bien considéré, on commence à vieillir dès qu’on a poussé son premier cri, non ?
Une chose est sûre, la vie est là et bien là, dans un corps tout frais comme dans un corps plus chiffonné. Je pense à cette centenaire dont on pourrait dire qu’elle dure alors que, mine de rien, elle vit… pas à cent à l’heure bien sûr mais à son rythme, très lent, très apaisé, presque aérien. Et cette étincelle de vie est bien présente et très visible quand au cours d’une petite promenade accompagnée, elle rencontre ses voisines de chambre et que tout d’un coup, elles se prennent les mains, se les réchauffent mutuellement et se manifestent ainsi un peu d’affection et d’attention. Un toucher léger, peu de mots et les yeux qui s’illuminent : la vie est là, tout timide mais souriante comme une brise légère qui signale une présence. Et cela se respecte… et cela devrait réjouir les cœurs. Mais je pense aussi à celle ou celui qui n’en peut plus de vivre « ainsi » : diminué.e, humilié.e par toutes les pertes subies, souffrant.e dans sa tête et dans son corps, seul.e ou à peu près, avec des souvenirs qui s’effilochent et l’impression que ça n’en finit plus de durer…
Alors quoi ? Notre foi et notre espérance chrétiennes nous disent que toute vie est utile, non pas au sens pratique du terme, mais parce que sur chacun.e, Dieu pose un regard d’une infinie tendresse. Cela nous donne une dignité intrinsèque qu’on ne peut nier à personne, pas même à celles et ceux dont la vie nous semble devenue « inutile ». Cela ne nous donne-t-il pas le devoir ou plutôt la chance d’élargir nos capacités d’amour et d’attention envers « nos anciens », et de voir quels cadeaux ils sont encore plutôt que des charges ou des images effrayantes de ce qui nous attend tous ?
Ce dimanche 28 juillet sera célébrée la IVe journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées qui aura pour thème « Dans la vieillesse, ne m’abandonne pas» (Ps 71,9). Le pape François invite les communautés à mettre ceux-ci au centre lors de la célébration dominicale. Il suggère aussi de rendre visite aussi souvent que possible à ceux qui sont le plus isolés. Découvrez le message papal ainsi que le kit pastoral (catéchèse, indications pastorales, prière du Pape), mis à disposition par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie.
Le Cardinal Kevin Farrell,
Préfet du Dicastère, a déclaré : « Dans
le message, le Saint-Père souligne comment – en raison de la crise de
l’appartenance commune et de l’émergence d’une mentalité de plus en plus
individualiste – la solitude des personnes âgées n’est souvent même pas perçue
comme un problème. Mais l’Église est appelée à construire autre chose, à
retrouver le goût de la fraternité et à construire des liens entre les
générations ».
Quels seront nos projets à l’occasion de cette journée ? Que pouvons-nous suggérer aux paroissiens ? Quelle(s) attitude(s) offrirons-nous à nos aînés ?
Dans son message
à l’occasion de la 4e journée mondiale des personnes âgées et des
grands-parents, le Pape François nous dit ceci :
«[…] Toute l’Écriture Sainte est un récit de l’amour fidèle du Seigneur d’où émerge une certitude réconfortante : Dieu continue à nous montrer sa miséricorde, toujours, dans toutes les phases de la vie et dans n’importe quelle condition où nous sommes, même dans nos trahisons. Les psaumes sont remplis de l’émerveillement du cœur humain devant Dieu qui prend soin de nous, malgré notre petitesse (cf. Ps143, 3-4). Ils nous assurent que Dieu nous a tous tissés dès le sein maternel (cf. Ps 138,13) et qu’il n’abandonnera pas notre vie (cf. Ps 15,10), même dans les enfers. Nous pouvons donc être sûrs que, même dans la vieillesse, Il sera proche de nous d’autant plus que, dans la Bible, vieillir est signe de bénédiction.
Et pourtant nous trouvons aussi dans les psaumes cette invocation pressante faite au Seigneur : « Ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli » (Ps 70, 9). Une expression forte, très crue. Elle fait penser à la souffrance extrême de Jésus qui cria sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46).
Nous trouvons donc dans la Bible la certitude de la proximité de Dieu en toute saison de la vie et, en même temps, la crainte de l’abandon, en particulier dans la vieillesse et dans les moments de souffrance. Ce n’est pas contradictoire. En regardant autour de nous, nous n’avons pas de mal à voir comment ces expressions reflètent une réalité plus qu’évidente.
Trop souvent, la solitude est la compagne amère de notre vie, nous qui sommes des personnes âgées et des grands-parents. »
Suite à une première salve d’envois de cette news, l’Abbé Vandeberg m’a envoyé ce conte en lien avec le thème « Les cordes pour le Royaume ». Il vous suffit de cliquer sur le texte pour l’agrandir…(Je dis ceci pour les vieux yeux comme les miens !! ;) ).
La solidarité, c’est se décentrer pour rejoindre l’autre en difficulté !
Deux associations au service des familles fragilisées.
Le souffle de vie
propose une eucharistie le mercredi 13 mars à 19h (cfr affiche ci-dessous)
Le Souffle de vie est une ASBL qui offre à la femme enceinte (ou au couple) en difficulté, de l’aide matérielle, administrative, juridique. Elle propose aussi un soutien psychologique, notamment en cas de fausse couche, IVG ou IMG. Dans le cadre de ce deuil périnatal, il est important que la femme/la famille puisse trouver un endroit pour déposer son chagrin, ses déceptions, ses frustrations. Le Souffle de Vie propose une eucharistie dans chaque diocèse francophone le plus souvent durant l’Avent et le Carême.
Pour Liège, elle sera célébrée par le doyen Jean-Pierre Pire
le mercredi 13 mars à 19h en l’église St
Nicolas (cfr affiche) en
présence des fondateurs de l’association et en collaboration avec le Service
des Couples et des Familles (SDCF).
Quatre démarches seront proposées simultanément après l’homélie : écrire une intention à déposer dans un panier ; allumer un lumignon ; être écouté par un couple formé à l’écoute; vivre le sacrement de réconciliation.
N’hésitez pas à en parler autour de vous… Peut-être
que vous rendriez service à une personne qui souffre en silence…
Le petit vélo jaune
La newsletter de « Action Vivre ensemble » nous invite à la découverte, à Bruxelles, d’une association proposant l’accompagnement solidaire pour les familles. C’est « Le Petit vélo jaune ». « Elle vient en aide le plus souvent à des familles monoparentales vivant dans la précarité. L’aide apportée n’est ni matérielle, ni alimentaire. Elle propose aux familles de souffler, d’être accompagnées, de passer un moment de détente. Sont concernées : toutes les familles avec un enfant de moins de trois ans ou qui attendent un enfant. Accueillir un nouveau-né, s’occuper de jeunes enfants constituent des étapes importantes et cruciales dans la vie de parent. Parfois, les mamans sont particulièrement isolées, voire en situation de fragilité et de précarité. Il est alors essentiel de leur apporter un soutien et un accompagnement. C’est dans ce cadre que l’ASBL met en lien des bénévoles avec des parents. Parfois simplement pour aller ensemble au marché ou faire ensemble un peu de repassage… »
Durant le carême, il nous est demandé de nous convertir… mais
nous convertir à quoi ? A manger moins ? A partager plus ? A
prier plus souvent ? A diminuer notre temps de connexion à nos écrans ?
A resserrer les liens familiaux ?
Et si nous nous convertissions à l’émerveillement en
passant par nos sens ? Peut-être serait-ce une renaissance pour quelques-uns d’entre
nous ?
Nous émerveiller à la vue de ce que la nature nous offre : l’éclosion des bourgeons, des bulbes ! Entendre à nouveau le gazouillement des oiseaux ! Nous émerveiller de l’odeur de la terre après l’avoir travaillée, de l’ail des ours dans les sous-bois. Se balader en sentant sur son visage la chaleur des premiers rayons de soleil…(Oui, je sais, ils ne sont guère présents actuellement mais ils arriveront immanquablement….)
Et pourquoi pas… apprendre aux enfants à observer ce qui est beau plutôt que ce qui est laid, tristounet ! C’est envisager le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide…
Remercier pour tout ce que l’on voit, ce que l’on ressent, ce que l’on a… mais aussi pour la vie qui est en nous !
S’émerveiller, remercier, c’est prier !
Prêt.e à vous convertir ?
Concrètement, voici un but de promenade pour les vacances : le Domaine Provincial de Chevetogne(Ciney). Pas moins de 14 plaines de jeux ! « Chaque plaine a été créée dans le but de stimuler l’imaginaire des enfants et leur permettre d’être actifs tout en leur assurant une sécurité maximale. »
10 février 2024 : « A deux dans le tourbillon de la vie » Journée pour les couples qui souhaitent se faire un cadeau
Inscription et informations sur l’affiche
Vous préparez des jeunes couples au mariage ? Vous êtes parents, grands-parents de jeunes qui sont en couple depuis quelque temps ? Vous êtes vous-mêmes en couple, mariés ou pas ? Cette invitation vous concerne tous et toutes ! « A deux dans le tourbillon de la vie » est un rendez-vous où des couples se font le cadeau de passer toute une journée à la campagne (samedi 10/02 à Brialmont) pour le bien de leur vie à deux ! Animations, échanges à deux, bonne humeur, un bon repas… C’est une façon de fêter la Saint-Valentin autrement !
Que pouvez-vous faire pour nous aider ?
Envoyer (d’un simple clic) l’invitation aux couples que vous avez côtoyés dans la préparation au mariage en 2023 (et même avant, bien sûr !)
Prendre l’invitation pour vous-mêmes : il n’y a pas de limite d’âge !
Faire cadeau de cette invitation à vos enfants ou même petits-enfants… rien n’est inutile pour soigner son couple !
Si vous êtes un adepte des réseaux sociaux (Facebook, Messenger, WhatsApp, Instagram…) : diffusez l’information en direction de vos « amis » !
Préparation au mariage
Toutes les dates de préparation au mariage ainsi que les événements Couples et Familles, pour les prochains mois sont à retrouver via ce lien ou le pdf
Le Forum Riv’Espérance 2024 se déroulera à Liège
ces 2 et 3 février prochains !
Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes. Programme et inscriptions, par ici: https://www.rivesperance.be
A noter déjà …
13 mars 24 à 19h à l’église St Nicolas en Outremeuse
Soirée de prière avec Le Souffle de Vie pour tous les parents et leurs proches qui ont perdu un enfant durant la grossesse et en collaboration avec notre Service des Couples et des Familles et le doyen Jean-Pierre Pire. Découvrez par la même occasion ce que fait cette association pour les femmes enceintes que ce soit une aide matérielle, psychologique ou un accompagnement lors d’un deuil périnatal,…
Nouvelle session « LE COEUR DU PÈRE » Pour les familles avec des enfants de 6 à 11 ans. du 8 au 10 mars 2024 au Collège St Roch à Ferrière. Toutes les infos
Conflits, exaspérations, manies de l’un ou de l’autre… le couple est mis à l’épreuve au quotidien. « Il ne faut jamais terminer la journée sans faire la paix en famille », exhorte le pape François dans son exhortation apostolique « Amoris Laetitia » (2016, § 104). Comment mieux accueillir l’autre ? Comment entrer dans un chemin de pardon lorsque les difficultés sont importantes ? Pourquoi faire la paix au quotidien est important pour dépasser ensemble les épreuves dans le couple ?
La paix est un enjeu de famille à une échelle plus large ! Comment bâtir la paix avec les cousins, les grands-parents ou même les beaux-enfants ? Comment travailler à l’unité et l’harmonie de la famille et quels sont les enjeux à bâtir la paix en famille élargie ?
Quizz : quel pacifiste êtes-vous ?
La paix est la condition première pour que les injustices soient combattues et disparaissent. Le CCFD-Terre Solidaire agit aux côtés des populations les plus vulnérables contre toutes les formes d’injustices. L’association française propose un quizz sur son site : quel pacifiste êtes-vous ? Allez-y faire un tour ! https://ccfd-terresolidaire.org/quiz-quel-pacifiste-etes-vous/
Tout le monde veut vivre dans un monde en paix. Si la paix est si précieuse, c’est parce qu’elle est fragile et qu’on ne peut jamais la tenir pour acquise. La littérature jeunesse présente plusieurs histoires mettant en scène des conflits qui se soldent par une entente de paix.
Livres pour adultes
Les adultes aussi ont besoin de beaux textes pour apprendre ce qu’est la paix. Jean Giono, au talent indéniable, a vécu la première guerre mondiale ; il n’en a jamais oublié l’horreur.
Seigneur Dieu de paix, écoute notre supplication !
Nous avons essayé tant de fois et durant tant d’années de résoudre nos conflits avec nos forces et aussi avec nos armes ; tant de moments d’hostilité et d’obscurité ; tant de sang versé ; tant de vies brisées, tant d’espérances ensevelies… Mais nos efforts ont été vains. A présent, Seigneur, aide-nous Toi ! Donne-nous Toi la paix, enseigne-nous Toi la paix, guide-nous Toi vers la paix. Ouvre nos yeux et nos cœurs et donne-nous le courage de dire : ‘‘plus jamais la guerre’’ ; ‘‘avec la guerre tout est détruit !’’. Infuse en nous le courage d’accomplir des gestes concrets pour construire la paix. Seigneur, Dieu d’Abraham et des Prophètes, Dieu Amour qui nous a créés et nous appelle à vivre en frères, donne-nous la force d’être chaque jour des artisans de paix ; donne-nous la capacité de regarder avec bienveillance tous les frères que nous rencontrons sur notre chemin. Rends-nous disponibles à écouter le cri de nos concitoyens qui nous demandent de transformer nos armes en instruments de paix, nos peurs en confiance et nos tensions en pardon. Maintiens allumée en nous la flamme de l’espérance pour accomplir avec une patiente persévérance des choix de dialogue et de réconciliation, afin que vainque finalement la paix. Et que du cœur de chaque homme soient bannis ces mots : division, haine, guerre ! Seigneur, désarme la langue et les mains, renouvelle les cœurs et les esprits, pour que la parole qui nous fait nous rencontrer soit toujours « frère », et que le style de notre vie devienne : shalom, paix, salam ! Amen.
Il y a des « journées mondiales » pour à peu près tout et n’importe quoi mais en ce mois de janvier, deux dates méritent sans doute d’être épinglées :
le 1er janvier : Journée Mondiale pour la Paix. L’Église catholique propose au monde entier de célébrer la Journée Mondiale de la Paix le 1er janvier depuis 1968, à l’instigation du Pape de l’époque, Paul VI. Peut-être êtes-vous parmi les marcheurs qui sillonnent les rues de Liège chaque jour de l’an à l’invitation de la Communauté de Sant’Egidio ?
Le 17 janvier : Journée Mondiale du merci. L’ONU n’en parle pas, ni l’OMS, ni aucune ONG, aucune Église, aucun groupement… Dire merci, pour soi, pour les autres, pour le plaisir… La tradition de dire des mots de remerciement est apparue il y a longtemps dans le langage et cette marque de gratitude a permis de marquer toute l’attention qui nous est accordée et que nous accordons aux autres.
Semaine de prières pour l’unité des chrétiens : du 18 au 25 janvier
Le Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens a le plaisir de publier les textes de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2024. Dans l’hémisphère nord, la Semaine de prière se déroule traditionnellement du 18 au 25 janvier, alors que dans l’hémisphère sud, où le mois de janvier est souvent une période de vacances, les Églises célèbrent souvent la Semaine de prière autour de la Pentecôte. Le thème de la Semaine de prière 2024 est basé sur un texte de l’Évangile de saint Luc : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même » (Luc 10,27). La préparation du matériel a été confiée à une équipe œcuménique du Burkina Faso, coordonnée par la Communauté locale du Chemin Neuf.
Ecoutez « Aimer pour Vivre » les 16 et 23 janvier prochains : nous y parlerons d’oecuménisme avec plusieurs invités. « Aimer pour
Vivre », sur RCF Liège 93,8
Semaine de prière pour l’unité des chrétiens : matériel à télécharger pour vivre la semaine en UP.
Le 30 septembre dernier, une centaine de personnes ont répondu «présent » à l’invitation du Service des Couples et des Familles (SDCF) à venir s’informer, partager et discuter sur le thème « Faire Eglise avec les personnes homosexuelles ».
Les organisateurs avaient voulu aborder la question par trois biais différents : un apport exégétique (par le Vicaire épiscopal Yves Keumeni, responsable des Formations au sein du Centre Diocésain de Formation (CDF), deux témoignages (d’un papa découvrant l’homosexualité de son fils et d’un chrétien homosexuel évoquant son cheminement personnel), et enfin la présentation de la brochure élaborée par une équipe au sein du SDCF, intitulée « Accueillir, accompagner, porter dans la prière le projet de vie partagé par des personnes homosexuelles ». La matinée s’est terminée par un temps de questions / réponses qui a vu plusieurs personnes témoigner spontanément de leur expérience.
En introduisant la matinée, Baudouin Charpentier (président du Séminaire de Liège) et Anne Van Linthout (SDCF) ont rappelé combien il était encore peu aisé d’aborder ce sujet en Eglise tant la personne homosexuelle reste en bien des endroits objet de discrimination et de stigmatisation. Le chemin vers l’inclusivité sera encore long mais il s’agit bien, dans notre Eglise de vivre la fraternité faite de grâce et de liberté et non de justification et de mérite. Ils ont mentionné également le chemin d’une Eglise inclusive indiqué par le pape François lui-même. Rappelons ses propres mots : « Tous, tous, tous ont une place dans l’Eglise ! »
Dans son intervention, l’abbé Keumeni a souligné l’actualité de la question et le fait que malgré elles, les personnes homosexuelles font partie de la périphérie de l’Eglise aujourd’hui. Or la mission de l’Eglise est de témoigner de l’amour de Dieu et du Christ pour chacun et chacune. Notre mission est bien celle-là : manifester que chaque personne est aimée de Dieu. Dans la version lucanienne des Béatitudes, Jésus est formel : « … ne jugez pas… ne condamnez pas… un aveugle peut-il conduire un autre aveugle… le disciple n’est pas au-dessus du maître, il sera comme son maître… ». Se poser en juge d’autrui, c’est prendre la place de Dieu. C’est à la bienveillance que nous sommes appelés parce que la logique de Dieu est basée sur l’amour ! Etre bien formé comme son maître, c’est refuser le jugement, refuser de se poser comme le maître des autres. Toute la vie de Jésus a été, non seulement la vie d’un enseignant donnant des conseils de vie, mais aussi celle d’un bon pasteur aimant. Il est celui qui pose un regard bienveillant sur les marginaux.
Reprenant l’épisode de la rencontre de Jésus avec la Syro-Phénicienne, femme étrangère, liée à l’impur ainsi que sa fille, infréquentable pour un juif, l’abbé Keumeni nous a interrogés : « Pourquoi Jésus rejette-t-il cette femme ? » Jésus épouse le point de vue de ses contemporains : la Bonne Nouvelle du Royaume est d’abord destinée aux Juifs. Mais il épouse ce point de vue pour le dépasser. Ceci a une fonction narrative. Ce rejet de la part de Jésus fait avancer le récit en créant une intrigue pour le lecteur qui ne peut que se questionner sur cette attitude de Jésus. Ceci crée une tension dramatique qui dit toute l’importance de ce qui est en jeu. On est face à une démarche pastorale. Jésus annonce le royaume. Face à lui une femme impure (à un triple niveau : grecque, syro-phénicienne et ayant une fille impure.) Jésus ne reste pas braqué sur l’argument de la loi. Il sonde le cœur de cette femme. Il accueille son cœur qui est en confiance par rapport à Dieu et lui ouvre alors le chemin du salut.
En conclusion, la mission première de l’Eglise est d’annoncer la parole de Dieu. Une parole qui rassure, console et encourage. Il s’agit de prendre soin des plus fragiles. Dans le document sur la phase continentale du synode (« Elargis l’espace de ta tente« ), au paragraphe 39, on peut lire que les gens demandent à l’Eglise qu’elle soit refuge pour les personnes brisées et non institution pour les parfaits, que l’Eglise marche avec ces personnes plutôt que de les juger.
Une lente maturation est en cours. L’Eglise catholique après les deux synodes sur la famille et l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, est en discernement, notamment en ce qui concerne les fragilités affectives et familiales. Même si rien n’a été décidé dans ces synodes sur la famille, tout un chemin se fait. Ce situations doivent être lues à partir d’une théologie de la grâce et de la miséricorde.
A la suite de cette première intervention, les deux témoins ont marqué l’assemblée présente par leur simplicité et leur sincérité. Ils ont montré combien, pour un parent comme pour la personne homosexuelle elle-même, le chemin vers l’acceptation de ce qui est est lent et semé d’embûches. Nous en retiendrons également que l’amour vécu et partagé est sans doute le seul moyen concret de dépasser les difficultés et le seul apte à rendre toute sa dignité à des relations et des personnes que la peur, l’ignorance voire la violence ont profondément et durablement abîmées.
La brochure du diocèse de Liège « Accueillir, accompagner, porter dans la prière le projet de vie partagé par des personnes homosexuelles » n’a pas l’ambition d’être le mot ultime et exhaustif sur la question, la brochure espère toutefois offrir des pistes pour l’accueil des personnes homosexuelles dans nos communautés : quelle participation à la vie de celle-ci ? Que proposer quand une demande de geste religieux arrive après un engagement civil ? Sa dynamique s’aligne sur celle que l’Exhortation Apostolique Amoris Laetitia prône pour la pastorale familiale en général: « Accompagner, discerner, intégrer » et en adoptant le regard du Christ, toujours attentif aux situations concrètes.
La brochure devrait donc pouvoir aider les communautés chrétiennes à engager une démarche d’accueil et d’ouverture afin que chacun puisse ainsi faire l’expérience d’une Eglise qui accompagne ses membres de manière bienveillante. Elle aidera e outre les prêtres, diacres et autres animateurs pastoraux à nourrir leur réflexion pour accueillir au mieux les personnes homosexuelles qui viennent présenter une demande de prière à l’occasion de leur engagement.
Encouragé par cette matinée et surtout l’ambiance fraternelle qui s’y est vécue, le groupe organisateur compte bien donner une suite à cette réflexion afin que la parole des uns et des autres puissent se dire sans jugement et avancer ainsi ensemble vers une Eglise plus inclusive, bienveillante et accueillante, à l’image de son « maître ».
Possibilité d’acheter la brochure en s’adressant à notre Service ou en envoyant un mail à sdcf@evechedeliege.be ou de la télécharger gratuitement ICI
Ces deux associations ont été présentées sur les ondes de RCF Liège dans l’émission « Aimer pour vivre », animée par notre service, le SDCF. Les sujets sont variés et toujours en lien avec les couples et la famille. Nous aimons donner la parole à celles et ceux qui, par leur engagement, leur profession ou leur recherche personnelle, embellissent la vie, lui donnent tout son sens et nous font grandir en humanité !
La première parle de l’association Co-Fa-Mon. La parole a été donnée ainsi à Marie-Claire Mvumbi, présidente du Collectif des Familles Monoparentales, qui nous explique les réalités auxquelles sont confrontées les parents solo et leurs enfants. (Infos pratiques : Marie-Claire Mvumbi – 0492 45 07 04 – mc.cofamon@gmail.com – Page facebook https://www.facebook.com/COFAMON.asbl – Rue Victor Heptia, 4340 Awans)
Dans la seconde émission, Anne-Claire Delmelle, permanente à Coop’Osons, nous parle d’une caravane pas comme les autres qui sillonne notre région pour promouvoir la coopération et le « bien vivre ensemble ». Pour en connaître un peu plus, voici une petite vidéo
Le droit au logement est inscrit à l’article 23 de la Constitution belge. Pourtant, en 2021, selon les derniers recensements conduits sous l’égide de la Fondation Roi Baudouin, on dénombrait 5313 personnes sans-abri à Bruxelles, 1146 à Namur, ainsi que 500 à Liège. Lire la suite
Geste symbolique proposé pour l’Avent 23 : OUVRONS LES PORTES !
« Qui mieux que quiconque pour comprendre l’importance d’avoir un lieu pour soi que Marie. Elle qui n’a pu trouver qu’une simple étable pour enfanter le fils de Dieu, face aux maisons aux portes fermées. Un peu de paille, beaucoup de chaleur et d’amour.
À l’image de Dieu qui nous a façonnés à son image, l’humain bâtit d’abord sa maison avec de l’argile. Mais Dieu est présent dans chaque lieu et est le feu de nos foyers. Il nous guide tout en nous laissant libres de nos choix. Il nous aide à nous construire jour après jour, brique après brique.
À l’image de la maison de Dieu, une maison se doit d’être un havre de paix, de partage, d’échanges où toutes et tous peuvent s’exprimer. Qu’elle soit du peuple ou de Dieu, c’est un lieu où l’on peut parler, écouter et être écouté, et qui procure un sentiment de bien-être et où l’on se sent chez soi. Un lieu de joie et d’hospitalité, rythmé par les grands moments de la vie ou simplement par la convivialité des dîners en famille ou entre amis. La joie de prier dans la solitude ou en lien avec les autres. Un lieu où se reposer et se ressourcer. Cette maison se doit aussi d’être un lieu sans violence. Être en sécurité, être au chaud et avoir un toit quand la pluie tombe. Un lieu d’amour, pour grandir, se construire en tant qu’individu et tout simplement vivre et exister.
Avoir un toit pour habiter et vivre dans la dignité est essentiel. Plus qu’un logement, avoir un foyer, un habitat est un droit dont tout être humain devrait bénéficier. Pourtant, pour encore beaucoup trop de personnes, la réalité est tout autre et cette situation n’a que trop duré. À l’image de l’amour bâti avec Dieu, stable et pérenne, il est essentiel de proposer des actions et d’apporter des réponses dans la durée à cette précarité locative.
Cette année, nous vous invitons à imaginer votre maison, votre habitat idéal et solidaire, et de l’enrichir au fil des dimanches. Ouvrez votre porte et laissez-vous guider au fil des propositions qui vous sont faites. N’hésitez pas non plus à y apporter vos idées et adaptations. En plus de ces propositions, pourquoi ne pas créer votre « trousseau solidaire » et déposer chaque semaine, dans votre maison, une clé et un mot pour l’accompagner, symbolisant pour vous le droit à l’habitat. Pour que cet Avent soit sous le signe de la Justice et de la Paix pour les plus démunis. Ouvrons nos cœurs et nos maisons. »